SHARRYLAND


La fabrique d'armes Mongiana
Une façade néoclassique présente le musée qui est le fleuron de l'écomusée Ferriere e Fonderie di Calabria.
Où se trouve

Un complexe de production exemplaire
La Fabbrica d'Armi, inaugurée en 1852 dans le cadre de l'usine sidérurgique de Mongiana, accueillait la production d'armes de poing, comme les sabres et les baïonnettes, et d'armes à feu portatives, en particulier les fusils, destinés à l'armée du Royaume des Deux-Siciles. L'atelier a été conçu par l'ingénieur et architecte napolitain Domenico Fortunato Savino, véritable deus ex machina du complexe industriel, qui a voulu en faire un symbole non seulement d'excellence mais aussi de raffinement des produits qui en sortaient. Aujourd'hui, l'usine a retrouvé sa pertinence en accueillant le MUFAR, Museo della Fabbrica d'Armi, dans le cadre de l'écomusée de la sidérurgie et de la fonderie de Calabre.
La vision d'un temple de la sidérurgie
Le corps principal de l'usine se distingue dès la façade néoclassique, ponctuée par deux colonnes d'ordre dorique de près de cinq mètres de haut, surprenantes parce qu'elles sont le résultat d'une seule coulée de fonte. De toute évidence, l'intention du concepteur était d'impressionner le visiteur avec une application inhabituelle du fer dans le domaine de la construction, confirmant les technologies d'avant-garde qui étaient appliquées dans ces ateliers. Une fois le seuil franchi, d'autres colonnes en fonte forment un atrium à colonnades qui renforce l'idée d'un véritable temple de la sidérurgie, représentatif d'un complexe industriel qui, dans la première moitié du XIXe siècle, était d'une excellence absolue.
Le chef-d'œuvre de l'usine sidérurgique de Mongiana
À pleine capacité, la production quotidienne s'élevait à douze "assortiments complets", c'est-à-dire l'équipement prescrit d'un fantassin : fusil, baïonnette, accessoires, sabre et poignard. La production de fusils est particulièrement remarquable, notamment le modèle Mongiana, une arme aux caractéristiques innovantes qui, pendant quelques décennies, a représenté le nec plus ultra de sa catégorie. Le musée conserve quelques exemplaires qui semblent tout juste sortis de l'atelier. Un fusil qui, grâce à l'élégance de ses lignes et de ses finitions, est devenu une pièce de collection très convoitée.
Une usine à la pointe dans tous les domaines
L'usine se compose de trois bâtiments : le premier avec les forges pour le travail à chaud des canons et des baïonnettes ; le deuxième avec les meules pour la finition des épées et des canons ; le troisième avec les logements pour le personnel militaire de garde, mais aussi avec une salle servant d'école pour les enfants des 200 ouvriers spécialisés des ateliers.