

Cardinal - Le château Filangieri
Un charmant manoir abandonné où résonnent les échos des grandes chasses auxquelles s'adonnait son prince.
Où se trouve

Cerfs et sangliers, protagonistes d'anciennes chasses
Tous les châteaux n'ont pas un passé guerrier. Celui-ci, en particulier, malgré ses tours, servait surtout de pavillon de chasse. Son histoire remonte aux Ravaschieri, une importante famille locale, qui le céda, avec la principauté de Satriano et le duché de Cardinale, à Carlo Filangieri, descendant d'une ancienne lignée napolitaine, figure de proue du Royaume des Deux-Siciles dans la période troublée entre Napoléon et l'unification de l'Italie. La beauté de l'environnement et le charme historique font du château, malgré les ravages du temps et des tremblements de terre, une destination digne d'intérêt pour le voyage de Cardinale à Razzona, au milieu des bois de la crête qui délimite la vallée de l'Ancinale à l'est.
Le souvenir d'un prince parmi les ruines romantiques
Le château est à l'abandon et possède le charme clair-obscur des lieux qui ont connu un passé de grandeur qui s'est inexorablement estompé avec le temps. Une grande arcade mène à la cour sur laquelle donnent ce qui fut la résidence du prince et les chambres d' hôtes, ainsi que toute une série de bâtiments annexes destinés à la gestion du domaine. Tout autour, des forêts qui, à l'époque, étaient généreuses en gibier : gibier à poils, surtout, compte tenu du rang du seigneur du château ; sangliers, qui les habitent encore, et cerfs, qui n'ont été réintroduits que récemment dans le parc de la Serre.
Une histoire déconcertante, l'usine sidérurgique Filangieri
Non loin du château, les ruines de l'usine sidérurgique de Razzona, l'une des plus importantes du Royaume des Deux-Siciles, fondée par Carlo Filangieri et qui connut son apogée dans les années 1820, lorsque sortirent de ses forges des pièces destinées à la construction du pont dit de Ferdinandeo sur le Garigliano, le premier pont suspendu en métal construit en Italie. L'usine sidérurgique fut dévastée par uneinondation en 1855, à une époque difficile pour le royaume, qui allait être bouleversé quelques années plus tard par les Mille de Garibaldi, ce qui explique que ce qui était un fleuron de l'industrie méridionale n'ait pas réussi à se relever.