La Riviera des Anges - San Sòstene

Imposante comme un château, l'église mère

Au point le plus élevé du village, une ouverture au bord de la route de transit permet de découvrir l'église mère de Santa Maria del Monte, documentée au XVIe siècle, mais reconstruite après le catastrophique tremblement de terre de 1783. Il s'agit d'une construction imposante, dont on a du mal à croire qu'elle occupe l'emplacement d'un château normand. En effet, un escalier inhabituel de cinquante marches couvre la différence de hauteur considérable entre le cimetière et le portail d'entrée sculpté dans le granit. À l'intérieur, le maître-autel en marbre polychrome, des fresques et des peintures du XVIIIe siècle. La chapelle des âmes du purgatoire est particulièrement remarquable. On peut y admirer une toile représentant le Christ en croix avec des femmes en prière.

De la ville de la soie à la ville du vent

San Sòstene est une ville qui, au cours de sa longue histoire, a connu des activités directement ou indirectement liées à l'agriculture et à ce que l'on appelle les activités sylvo-pastorales. On en trouve encore des traces dans le paysage rural qui passe du blé, des vignobles et des oliveraies aux forêts et aux pâturages qui fournissaient du bois, des châtaignes, du fromage et de la viande. Rares sont les vestiges de la culture du mûrier, première étape de l'industrie de la soie, prérogative historique de San Sòstene. Le déclin de l'économie traditionnelle a toutefois été inversé ces dernières années grâce à l'engagement précoce de la municipalité en faveur de l'énergie durable. San Sòstene Città del Vento", peut-on lire sur les panneaux à l'entrée du village, grâce à l'un des premiers parcs éoliens de la région, plus de quarante turbines installées entre 900 et 1200 mètres d'altitude sur les premières crêtes de l'arrière-pays.

Un saint patron venu de loin

Saint Sòsthène, qui était-il ? Pour le savoir, il faut remonter à la persécution de Dioclétien, au début du IVe siècle de notre ère. Sòsthène était un soldat romain qui servait dans la garnison de Chalcédoine, une ville de Bithynie, une ancienne région d'Asie Mineure. Son refus d'accepter l'ordre d'exécuter la chrétienne Euphémie, et la confession de foi en Christ qui s'ensuivit, conduisirent à son martyre. Dans la ville calabraise qui s'honore de son nom et de son patronage, il est fêté le premier dimanche de septembre comme il est d'usage dans le Sud : solennités, illuminations, spectacles et spécialités de rue.