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Le musée de la tomate à Corte di Giarola
Vie, mort et miracles de la tomate, une surprenante source de fierté pour la province de Parme.
Où se trouve
Qu'est-ce que c'est et où est-ce que c'est ?
En 2015, Parme a été proclamée Ville créative de l'UNESCO pour la gastronomie en Italie en raison d'une série de produits typiques et de marques industrielles historiques qui ont fait connaître son nom dans le monde entier. Cependant, tout le monde ne sait pas que depuis le XIXe siècle, Parme détient également une primauté moins visible, mais tout aussi importante pour la cuisine italienne, dans la production et la transformation des tomates. D'où la raison d'être, depuis 2010, de cet unique musée de la tomate, installé dans les étables de l'ancienne Corte di Giarola, un complexe rural bénédictin transformé à la fin du XIXe siècle en conserverie et en laiterie.
Pourquoi ce musée est-il spécial ?
Le musée révèle, pour ainsi dire, tout ce qui se cache à l'intérieur d'une boîte de tomates. La première section retrace l 'épopée de la tomate au moment de son arrivée en Europe en provenance d'Amérique. Ensuite, l'histoire de l'industrie de la tomate dans la région de Parme est racontée, en suivant le produit à travers les différentes étapes de la transformation, du champ à la boîte de conserve. Parallèlement, une collection de souvenirs curieux est exposée, des moulins à légumes domestiques aux grandes machines, jusqu'à l'intérieur de la maison, des ouvre-boîtes aux tubes de concentré, sans oublier le monde varié de la publicité : slogans, étiquettes, gadgets publicitaires...
À ne pas manquer
La Corte di Giarola, en tant que siège du parc régional de la rivière Taro, rassemble dans son périmètre diverses activités de promotion du territoire. Parmi celles-ci, la proposition gastronomique du restaurant typique installé dans une aile du complexe. Parmi les rendez-vous à ne pas manquer, le " snack dans la cour " - gâteau frit, charcuterie du jour, vins Colli di Parma - est particulièrement apprécié après une promenade le long du fleuve. Mentionnons également le menu spécial du musée, inspiré par les grands produits typiques de Parme et conçu comme un appendice gourmand à la visite.
Un peu d'histoire
Il est bien connu que la tomate fait partie des produits post-colombiens, c'est-à-dire qu'elle est arrivée sur le Vieux Continent après la découverte de l'Amérique. On sait moins que l'implantation de la tomate a été ralentie par la méfiance que suscitait ce fruit insolite, longtemps considéré plus comme une curiosité botanique, voire un aphrodisiaque, que comme une véritable ressource alimentaire. Il faudra plus de deux siècles pour que la tomate convainque les Européens et les Italiens en particulier, qui en ont fait non seulement un aliment de base de leur cuisine, mais aussi une ressource agro-industrielle de premier plan.
Curiosités
Un long mur du musée est réservé à une collection de plus d'une centaine de grands pots de conserve de tomates, témoins de la production émilienne du début du XXe siècle. L'aspect intéressant concerne les images choisies par les entreprises pour décorer leurs surfaces, dont certaines, comme les deux lions de Mutti, sont restées dans la mémoire collective. Elles vont de l'héraldique à la mythologie, des personnages historiques aux monuments, en passant par des moyens de transport, comme le dirigeable, et des événements, comme le célèbre bal de l'Excelsior, pris comme symbole du progrès que représentait aussi la conservation de la tomate.
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