Traditions anciennes dans l'été ascrien

Prêt à faire la fête

Des racines anciennes

Le terme Pantàsima semble dériver du latin phantasma (ce qui est montré). Symbole païen de fertilité, lié aux rites agricoles, il renvoie à l'image "maléfique" de l'hiver froid, dangereux pour l'agriculture. Faire danser et brûler la Pantasima, c'est donc vaincre symboliquement les forces néfastes que la population ressent autour d'elle et de son travail dans les champs. Le rassemblement autour de la Pantasima protège ainsi toute la communauté.

Anticipation trépidante et danse endiablée

Deux moments forts ouvrent et ferment l'événement, entourant idéalement une concentration d'émotions. Le premier repose sur l'attente anxieuse générée par la curiosité : l'orchestre de la fête patronale annonce l'arrivée imminente, sur la place Mareri, de la Pantasime, dont le thème est soigneusement dissimulé pendant les jours de préparation et fait l'objet de prédictions passionnées. La seconde est empreinte d'un sens de la communauté : lorsque le feu est sur le point de s'éteindre, un cercle de personnes, jeunes et moins jeunes, entoure les marionnettes et se met à tournoyer avec elles, animant ainsi la dernière partie de la danse.

Tout commence par la préparation des roseaux

Comment sont fabriquées les pantasimes

Les deux marionnettes, hautes d'environ trois mètres, ont une structure en roseaux tressés et une couverture en papier mâché. La tradition a connu des variations au fil du temps : à l'origine, les marionnettes étaient recouvertes de chiffons auxquels on mettait le feu, ce qui entraînait la combustion totale de la structure ; par ailleurs, la Pantasima était autrefois unique et ce n'est que récemment qu'elle a acquis un "partenaire" avec lequel elle exécute des pas de danse au rythme de l'accordéon.

L'identité

L'identité des Pantasimes se réfère toujours à des figures ou à des thèmes d'actualité, sans distinction entre le sacré et le profane. Deux exemples pris ces dernières années : en 2018, le soldat et l'infirmière ont commémoré le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale ; en 2019, les marionnettes du "Professeur" et du voleur portant un masque de Dali ont rendu hommage à la célèbre série télévisée "La maison de papier".